Qu'est-ce que les soins palliatifs ?
Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale, visant à soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi à prendre en compte la souffrance psychologique, sociale ou spirituelle du patient et de ses proches.
Quels acteurs peuvent intervenir dans les soins palliatifs ?
- Les médecins
- Les infirmiers
- Les psychothérapeuthes
- Les kinésithérapeuthes
- Les visiteurs et les bénévoles
- d’autres intervenants (par exemple art thérapeutes)
Où sont réalisés les soins palliatifs ?
- Dans des services spécialisés en soins palliatifs à l’hôpital.
Ces services permettent une prise en charge du patient en soins palliatifs, même en dehors d’un service (lits) dédié à cet accompagnement. - Par des équipes mobiles de Soins Palliatifs.
Elles ont pour mission d’apporter une aide, un soutien, une écoute active, des conseils aux soignants qui prennent en charge des patients en fin de vie dans d’autres services. - Par des services de soins palliatifs à domicile.
Ils dépendent d’une structure hospitalière et permettent, avec la participation des professionnels libéraux du patient, de maintenir à domicile ceux qui le désirent.
Qu'est-ce que la sédation ?
La sédation consiste à endormir un patient pour supprimer, avec sa conscience, ses souffrances physiques voire psychiques. Même en fin de vie, cet acte médical est en principe réversible, avec un dosage tel que l’objectif n’est jamais de donner la mort.
Sédation proportionnée
La sédation dite proportionnée à l’intensité des symptômes peut permettre au patient de garder une vie relationnelle ; elle peut être transitoire, intermittente, potentiellement réversible. Le médecin se doit de la proposer au patient en phase avancée ou terminale pour répondre à une souffrance réfractaire.
Sédation profonde et continue jusqu’au décès
La sédation profonde et continue jusqu’au décès, introduite comme un droit par la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016, vise à provoquer « une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie ».
Elle est par principe irréversible et donc potentiellement disproportionnée.
Elle peut être légitime à titre exceptionnel, quand tout ou autre moyen s’est révélé inopérant pour soulager les souffrance d’une personne en fin de vie, c’est à dire dont le pronostic vital est engagé à court terme (décès attendu dans les quelques heures ou quelques jours).*
Elle devient illégitime quand elle est utilisée dans l’intention de provoquer la mort, notamment par l’injection délibérée de doses abusives d’analgésiques, associée généralement à l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation.
*Voir document HAS (février 2018 – actualisation janvier 2020).
”Si l'on peut assumer le risque que le décès soit un effet secondaire accepté de la sédation, la mort ne doit en aucune façon être le but visé.
Quel budget l'État met-il à disposition pour les soins palliatifs?
- Entre 2008 et 2012 – 230 millions d’euros
- Entre 2012 et 2018 – 190 millions d’euros
- 2018 à 2021 – 0 euros
- 2021-2024 – 171 millions d’euros