“ Parfois les personnes que je croise sont étonnées de ma joie. Evidemment ce n’est pas la maladie qui fait ma joie ! Mais la vie, les relations avec les autres, la beauté de ce qui m’entoure… ”
Caroline Brandicourt
Parcourir plus de 1000km à vélo à travers la France : le défi de Caroline pour défendre la vulnérabilité et les soins palliatifs.
Caroline Brandicourt, atteinte d’une maladie neuro dégénérative, aimerait dire haut et fort que l’on peut être malade mais heureux, qu’être dépendant c’est à la fois recevoir et donner, que c’est d’une grande richesse humaine ! Découvrez tous les détails de ce projet fou !
Les soins palliatifs
Les soins palliatifs, c’est tout ce qu’il reste à faire, quand il n’y a plus rien à faire.
Qu'est-ce que les soins palliatifs ?
• Des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychique, sociale et spirituelle.
• Une personnalisation des soins sur le rythme du patient.
• Des soins et un accompagnement interdisciplinaires.
• Un accompagnement du patient dans les moments difficiles.
• Un accompagnement des proches du patient.
Les soins palliatifs, c’est accompagner la vie jusqu’au bout, que ce soit en institution ou à domicile.
Pourquoi la fin de vie appelle à la solidarité ?
La focalisation du débat sur l’euthanasie ou le suicide assisté occulte les multiples questions concrètes qui se posent à l’approche de la mort, chacune à aborder au jour le jour. L’idée court désormais qu’une bonne mort serait une mort endormie. Pourtant, ceux qui partent ont à transmettre et ceux qui restent à recevoir, même si les moments « sans communication verbale » peuvent aussi se révéler féconds pour ceux qui restent.
L’expression « mal mourir » qui se répand interroge : en France, on mourrait mal. Avec les progrès des traitements antidouleur et des soins palliatifs, n’avons-nous pas les moyens d’accompagner chacun ? N’est-ce pas la confiance dans notre capacité à mourir de mort naturelle qui est perdue ? Il est apaisant de réaliser que le consentement à mourir intervient plus qu’on ne le pense dans la mort naturelle. En revanche, il faut déjouer le piège de l’idéalisation de la mort maitrisée mais violente, par euthanasie ou suicide. Les enquêtes sur les priorités des Français attestent heureusement le décalage entre le discours public et la réalité : en réalité, la demande d’euthanasie est très marginale.
C’est finalement l’individualisme qui fait le lit de l’euthanasie et du suicide assisté ; à nous de le contrer en nous montrant solidaires. Panser la fin de vie, c’est passer d’un monde d’objets à un monde de précieuses relations dont on prend soin.