Éric Molinié, ancien président de l’AFM Téléthon et du Samu social de Paris, ancien vice-président de la Haute Autorité de lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) nous invite à changer de regard sur les situations de dépendance.

Dans les débats sur la fin de vie, il est souvent question de la notion de gravité d’une situation qui pourrait permettre de justifier l’accès à l’euthanasie. Cela soulève des questions éthiques essentielles : À partir de quand et par qui quelque chose est considéré suffisamment grave pour se permettre d’abréger une vie ?

Au moment-même où une convention citoyenne sur la fin de vie a été annoncée, Éric Molinié nous alerte sur l’isolement des personnes en grande dépendance et l’importance de l’entourage et de l’affection donnée aux personnes qui éprouvent la tentation de se laisser mourir. Dans les situations de handicap physique, sensoriel, psychique, la vie a un coût lié aux aides, aux auxiliaires de vie. Cependant, toute situation particulière – si lourde soit-elle – est créatrice de solidarité et de valeur humaine. Elle est une richesse pour la société qui trouve du sens dans la relation. Donnons les moyens concrets pour permettre à toute personne de vivre !