Caroline Brandicourt, atteinte d’une maladie neurodégénérative depuis 15 ans, s’est élancée le samedi 22 avril sur les routes. Son défi : parcourir à tricycle plus de 1000 km pour défendre les soins palliatifs.
De nombreuses anecdotes et des rencontres prometteuses ont jalonné ses premiers kilomètres.
Les étapes parcourues durant la semaine :
- Samedi départ de Moulins, dans l’Allier
- Dimanche : passage à Souvigny
- Lundi : Châteauroux
- Mardi : Issoudun
- Mercredi : Bourges
- Jeudi : Vierzon et Cheverny
- Vendredi : Blois.
Les rencontres de la semaine
Pour son départ de Moulins, des journalistes (France3, La Montagne et La Semaine de l’Allier), des passants, des amis et des soutiens étaient au rendez-vous. Parmi les rencontres marquantes : un monsieur, touché personnellement par la cause de Caroline, est venu confier sa situation familiale douloureuse en raison de la maladie évolutive d’une de ses proches.
Dimanche, des personnes de 7 à 77 ans sont venues pédaler avec Caroline pour la soutenir!
Lundi, à Châteauroux, Caroline a rencontré l’équipe d’appui en soins palliatifs du département de l’Indre.
Au rendez-vous : le docteur Olivier Polidori, l’infirmière Emmanuelle Simoulin ainsi que la secrétaire Stéphanie Lemoine.
« Il faut absolument développer les soins palliatifs, mais je dirais surtout qu’il ne faut pas en avoir peur ! Il ne faut pas croire que c’est uniquement des médicaments ! » Dr Olivier Polidori, médecin en EDASP – Indre
Le docteur et les infirmières regrettent que les soins palliatifs soient généralement associés uniquement à la toute « fin de vie », alors qu’ils offrent une prise en charge de la douleur dans une vision globale de la personne.
« Les soins palliatifs, ça devrait être une philosophie, tout au long du parcours de soins. »
En fait la vraie question, comme le souligne le docteur Polidori, c’est bien :
« Quelle place on laisse aux plus fragiles dans notre société ? »
Pour lui, le législateur prend aujourd’hui le problème à l’envers : certains voudraient « aider à mourir » les gens qui se sentent un poids pour la société. Ne faudrait-il pas plutôt chercher la cause de ce sentiment qui les envahit ?
Au surlendemain de ces témoignages, le mercredi, c’est à Bourges que Caroline est reçue à l’hôpital, de nouveau par un médecin et 4 infirmières en soins palliatifs, dont certaines se rendent aussi à domicile. Le Dr Véronica Rigondet a la même vision que son confrère rencontré la veille : il s’agit de redéfinir les soins palliatifs, qui ne sont pas seulement valables à la « toute fin de vie » et qui parfois sont trop associés à la mort. Quant aux infirmières, elles partagent leur vision positive des soins palliatifs en surnommant leur équipe « l’équipe confort » ou l’équipe « accompagnement » ce qui rassure leurs patients.
Finalement, c’est par une invitation à la Journée mondiale des soins palliatifs, en octobre prochain, que s’est conclue leur entrevue.
La suite des événements
Dès samedi, Caroline se rendra à Tours, et la semaine prochaine, direction Vendôme, Chartres, Mortagne-au-Perche et Alençon.
Vous pouvez soutenir Caroline en roulant avec elle, en l’accueillant à ses points d’arrivée ou en la suivant sur ses réseaux sociaux !
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