Le collectif Soulager mais pas tuer appelle à la pédagogie, à l’engagement et à la résistance contre l’euthanasie

Le collectif Soulager mais pas tuer qui rassemble professionnels de santé et usagers de la Santé, après avoir suivi le débat qui s’est tenu à l’Assemblée nationale ce jeudi 8 avril, demeure mobilisé contre toute tentative de légalisation de l’euthanasie, au nom d’une prétendue « liberté de choisir sa mort » qui vide de son sens la vraie liberté, et annule la solidarité véritable.

Si Soulager mais pas tuer salue l’échec de cette proposition de loi, il reste insatisfait et déçu par le caractère biaisé d’une bonne partie du débat parlementaire : ce dernier dénote en effet une grande ignorance de nombre de députés sur la réalité des situations de fin de vie, et sur les moyens disponibles pour accompagner et soulager les patients en difficulté. Le prétendu modèle belge qui ne cesse de dériver depuis sa loi originelle n’est en rien digne d’être imité.

Pour le collectif, qui avait rendu public, ce jour-même un appel de Philippe Pozzo di Borgo, qui le parraine, « N’abolissez pas ma vie ! », la suppression de l’interdit de tuer dans la relation médecins-patients représenterait un basculement radical et briserait la confiance entre soignants et soignés. Ce basculement entrerait en totale contradiction avec les immenses progrès déjà réalisés en termes de lutte contre la douleur et d’accompagnement, et qui doivent se poursuivre.

Le collectif Soulager mais pas tuer demande au gouvernement français de mettre en œuvre sans délai le plan de développement des soins palliatifs tardivement annoncé et de revenir sur sa décision de reporter sine die la loi grand âge et autonomie déjà trop attendue.

De son côté, Soulager mais pas tuer entreprend, dans tous les départements, un travail de pédagogie visant à expliciter, pour les Français, le véritable sens des soins palliatifs et montrer l’incompatibilité de leur philosophie avec celle de l’euthanasie, en s’appuyant sur les dérives dénoncées par de nombreuses instances dans les rares pays qui ont cru pouvoir lever l’interdit de tuer.

L’heure est à la mobilisation contre les tentatives de légalisation de l’euthanasie mais aussi à l’engagement pour qu’aucune personne âgée, malade, en situation de handicap, ne se sente abandonnée ou indigne de vivre, au point de concevoir l’administration de la mort comme solution obligée à sa détresse.

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