Après le vote majoritaire des participants à la Convention citoyenne en faveur d’une « aide active à mourir », Soulager mais pas tuer alerte sur les conséquences dramatiques d’une telle mesure pour les personnes les plus fragiles et pour la société toute entière.
Philippe Pozzo di Borgo – parrain du collectif, dont la vie a inspiré le film Intouchables – dans un appel intitulé « Ensemble pour les plus fragiles ! Aidons-nous à vivre, pas à mourir », exhortait ainsi les citoyens de la Convention :
- Ne poussez personne à la désespérance, à l’auto-exclusion, au suicide ou à l’euthanasie.
- Protégez-nous d’une prétendue liberté de mourir qui presserait certains de nous quitter.
- Réaffirmez le droit de chacun d’être aidé à vivre, et jamais à mourir.
Pour Caroline Brandicourt, elle-même atteinte d’une maladie neurodégénérative et porte-parole du collectif : « Je suis handicapée, j’ai une maladie neuro dégénérative, je vis autrement mais je vis pleinement. Penser que le suicide assisté d’une personne n’engagerait qu’elle c’est se leurrer, c’est comme jeter une pierre dans un lac : regardez l’onde de choc… Je serai impactée. L’inventivité des soignants sera impactée, leur raison d’être-même. Les personnes en grande souffrance psychique entendront : mieux vaut mourir que souffrir… Où trouveront-elles alors la force ?
Dans son livre Le promeneur immobile, Philippe Pozzo dénonçait déjà la dérive vers l’euthanasie, comme un échec du vivre ensemble : « L’euthanasie reflète une collectivité qui se délite et démissionne. »
Aujourd’hui Soulager mais pas tuer en appelle au président de la République pour que la société soit préservée d’un basculement radical qui briserait la confiance entre soignants et soignés et pousserait les plus fragiles à l’auto-exclusion.
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