Le Premier ministre vient de confirmer devant les députés socialistes la stratégie adoptée par le gouvernement sur la fin de vie.

  • Il affirme vouloir « qu’on avance », « par paliers progressifs »
  • Il justifie son refus d’utiliser les mots suicide assisté et euthanasie pour ne pas heurter.·
  • Il taxe par avance de « conservatisme » ceux qui vont s’opposer à sa nouvelle proposition de loi, au nom de la protection de la vie des personnes fragiles.

Soulager mais pas tuer dénonce avec force ce qu’une telle déclaration révèle : la volonté délibérée de dissimuler la réalité en levant l’interdit de tuer sans le dire, de façon dissimulée et progressive, doublée d’une stigmatisation de ceux qui entendent préserver cet interdit comme fondement de la confiance entre soignants et soignés. Pour Soulager mais pas tuer, ce n’est pas par principe les mots euthanasie et suicide assisté qui sont contestables, mais la réalité de ce qu’ils recouvrent ; en avançant masquée, l’euthanasie est encore plus trompeuse. Les Français ont droit à des termes exacts et non pas manipulés. La sédation profonde terminale jusqu’à la mort, telle qu’elle a été explicitée à l’Elysée vendredi 12 décembre 2014 est une euthanasie déguisée, dès lors qu’elle vise délibérément à provoquer la mort, notamment par un arrêt conjoint d’hydratation et d’alimentation.

Soulager mais pas tuer annoncera dans les prochains jours la nature de l’appel à la mobilisation qu’elle lancera en réponse à l’annonce d’un premier débat parlementaire le mercredi 21 janvier 2014.