Le mouvement « Soulager mais pas tuer » lance une Journée nationale d’action contre l’euthanasie et pour les soins palliatifs le mercredi 21 janvier 2015, à partir de 12h.

Dans plus de 60 villes de France, et à Paris à proximité de l’Assemblée nationale, se formeront des chaînes de solidarité intergénérationnelles manifestant l’urgence de protéger les personnes âgées et les personnes très dépendantes ou gravement malades contre toutes formes d’euthanasie ou d’incitation au suicide assisté.

Ces rassemblements ont pour objectifs :

  • d’alerter les députés rassemblés ce même jour à l’Assemblée nationale pour un débat déterminant sur la fin de vie, à la suite du rapport Claeys-Leonetti remis le 12 décembre 2014 au Président de la République.
  • de démasquer le projet de légaliser certaines euthanasies sans le dire : l’expression ambigüe  « sédation profonde et continue jusqu’au décès » dissimule des formes d’euthanasies particulièrement insidieuses, obtenues notamment par arrêt d’alimentation et d’hydratation.
  • de déjouer la tentative du Premier ministre de dissuader toute mobilisation : ayant promis le consensus au Parlement sur la fin de vie, Manuel Valls a en effet expliqué vouloir éviter « les mots qui fâchent » et avancer sur le sujet de la fin de vie « par paliers ».
  • de défendre l’équilibre de la loi sur la fin de vie votée par consensus en 2005 et qui doit être enseignée et appliquée, et non pas dénaturée. Le mouvement « Soulager mais pas tuer » demande que le plan de développement des soins palliatifs qui a été promis soit enfin mis en œuvre.

Chaque personne mobilisée le mercredi 21 janvier – soignant ou usager de la santé, personne concernée par le grand âge, le handicap ou la maladie – sera le précieux maillon d’une grande chaîne de solidarité intergénérationnelle. Elle témoignera, dans toute la France, de l’urgence de garantir la confiance entre soignants et soignés par le maintien de l’interdit de tuer, fondement de la relation de confiance.

Ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie – mais des traitements antidouleur et un accompagnement adaptés à chacun.

Regroupant des soignants, des personnes handicapées ou âgées, des professionnels du grand âge et d’autres citoyens usagers du système santé, tous concernés par la protection des personnes les plus vulnérables, le mouvement unitaire « Soulager mais pas tuer » est soutenu par une dizaine d’associations et parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique à l’origine du film Intouchables. Il demande le maintien de l’interdit de tuer, fondement de la confiance entre soignants et soignés, et la mise en œuvre par les pouvoirs publics d’un plan de développement des soins palliatifs sur tout le territoire pour soulager et accompagner les personnes dans le respect de leur dignité.