COMMUNIQUE DE PRESSE – 21 juin 2023
1200, c’est le nombre de km parcourus à tricycle par Caroline Brandicourt du collectif Soulager mais pas tuer à travers 12 départements dépourvus d’unités de soins palliatifs pour porter un double message : défendre les soins palliatifs partout et pour tous et alerter contre toute légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Atteinte d’une maladie neurodégénérative, Caroline s’est élancée de Moulins le 22 avril pour un périple de 2 mois jusqu’à Lons-le-Saunier, dans le Jura.
Des échanges nés sur le stand du défi, déployé dans une trentaine de villes, Caroline retient en le déplorant que les soins palliatifs sont peu, mal, voire pas du tout connus d’un grand nombre de personnes. Beaucoup ignorent aussi qu’aujourd’hui, l’acharnement thérapeutique est interdit si bien que pour eux le débat sur la fin de vie revient encore à choisir entre souffrir et mourir.
Pourtant les soignants rencontrés se sont montrés unanimes sur le soulagement qu’apportent les soins palliatifs aux patients qui en bénéficient, y compris pour les patients atteints de SLA, ou d’autres maladies neurodégénératives stigmatisées par les promoteurs de l’euthanasie et du suicide assisté. L’envie de mourir disparaît dès lors que les souffrances sont apaisées et les personnes accompagnées.
Des personnes malades ont elles-mêmes témoigné de la qualité de ces soins lorsqu’elles y ont accès. Ainsi cette femme de 50 ans, atteinte d’un cancer incurable : « Je suis heureuse de vous rencontrer ! J’en ai assez qu’on associe les soins palliatifs à la ‘fin de vie’ ! Moi j’ai un cancer, les médecins m’ont dit que je n’en guérirai pas, et je bénéficie de soins palliatifs – mais trop peu car c’est loin de chez moi. » Elle ajoute : « Depuis que j’ai eu le diagnostic, je profite de la vie de manière encore plus intense. Vivre avec la maladie, c’est différent, mais c’est quand même vivre ! »
Cette envie de vivre, Caroline la porte haut et fort tout en réaffirmant qu’elle la nourrit auprès des autres : « Le plus triste, le plus déprimant, ce n’est ni la dépendance, ni la maladie mais bien la solitude. Pendant le parcours certaines côtes étaient si raides que je n’aurais pas pu les monter toute seule. Pour moi, c’est vraiment une métaphore de la maladie. C’est difficile mais grâce aux autres ça vaut le coup. Par contre l’idée même de l’euthanasie, ça me coupe les jambes et ça me décourage !
Si le défi est désormais terminé, Caroline compte bien poursuivre le combat engagé par Philippe Pozzo di Borgo, parrain de Soulager mais pas tuer, contre l’euthanasie et le suicide assisté. Selon ses propres mots de décembre 2022 : “Aidons-nous à vivre, pas à mourir !” Le vrai combat doit être de supprimer la souffrance, et non les souffrants.
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