Révélée lors de la publication du Rapport annuel 2015 des Comités régionaux de surveillance de l’euthanasie, l’euthanasie d’une jeune femme qui a eu lieu en 2015 suite à des souffrances psychiques liées à des abus sexuels pose des questions éthiques brûlantes.
Pour Carine Brochier, de l’Institut européen de Bioéthique : « La banalisation de la souffrance psychique est un phénomène que les chiffres semblent attester : aux Pays-Bas, 56 patients ont été euthanasiés pour cette raison l’année dernière contre 41 l’année précédente. Ca augmente doucement, mais ça augmente. Certains médecins se spécialisent de plus en plus pour accéder à ces demandes d’euthanasie. Certaines cliniques se sont également spécialisées aux Pays-Bas, comme la Clinique de fin de vie. Ils prennent en charge tous les cas que les autres médecins refusent. Dans cette clinique, on dénombre près de 366 interventions sur une année, alors que le total des euthanasies pour les Pays-Bas tourne autour de 5 000. On voit donc bien qu’il y a un groupe de soignants – si on peut encore les appeler ainsi – qui se croit autorisé idéologiquement à donner la mort à des personnes. »
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