Le mouvement Soulager mais pas tuer dénonce avec effroi le terrible drame de l’euthanasie, aux Pays-Bas, d’une jeune femme traumatisée par des abus sexuels répétés.
Cette dérive atterrante révèle jusqu’où peut aller, d’étape en étape, l’euthanasie ou le suicide assisté, comme solution expéditive face aux détresses les plus lourdes que traverse une personne.
Pour Soulager mais pas tuer, cette issue, comme les nombreuses autres dérives du même ordre,témoigne que l’euthanasie risque de devenir la solution qui s’impose : pour les accompagnants en échec devant certaines détresses, pour la société et les pouvoirs publics, qui se sentent incapables de développer les services sanitaires et sociaux adaptés, et, ultimement pour les personnes en détresse elles-mêmes.
Pour Tugdual Derville, l’un des porte-parole nationaux de Soulager mais pas tuer : « Ce qui est le plus poignant dans cette affaire, c’est que la personne a vu sa détresse s’inscrire dans la fatalité absolue avec la caution apportée par la société, au travers des médecins. Ce qui l’a condamnée à mort, c’est l’abandon thérapeutique, l’affirmation outrancière d’une irréversibilité. Il s’agit d’un signe terrible pour toutes les personnes, dans le monde entier, qui endurent de très douloureuses conséquences d’abus sexuels.
Certaines vont croire qu’elles sont condamnées à en souffrir de manière insupportable jusqu’au terme de leur vie. La décision injuste des médecins hollandais retentit comme une incitation au suicide. Nous devons d’autant plus nous mobiliser pour développer les services les plus déterminés et efficaces pour ne jamais abandonner l’espoir de soulager les peines des personnes dépressives en grande détresse.
Aux Pays-Bas, 56 patients euthanasiés en 2015 souffraient de troubles psychiatriques*. Et voilà que des débats sont ouverts pour étendre l’accès à l’euthanasie aux enfants de moins de 12 ans ou encore pour des personnes âgées « fatiguées de vivre ». Une digue a sauté… En quelques années s’est effrité le paradigme protecteur qui fonde la société. »
*Source : Le Rapport annuel 2015 des Comités régionaux de surveillance de l’euthanasie
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