Gratiane Ardant est tétraplégique depuis 9 ans, suite à un accident de la route. « En 8 ans, j’ai eu le temps de connaître pas mal d’hôpitaux et de rencontrer beaucoup de soignants. Y’a des moments où je peux avoir des baisses de moral. Mais ma demande est plus un appel à l’aide et pas un appel à me tuer. Ce que je demande c’est de développer les unités palliatives. Si j’en arrive là (sédation), je voudrais qu’elle soit douce. Qu’elle ne m’empêche pas de parler à mes enfants, à ma famille, à mon mari. Si je ne peux pas leur parler, au moins de sentir leur main dans la mienne. Je veux mourir de façon naturelle, avec tout ce qui peut soulager la souffrance, de ne pas aller trop loin. Je ne veux pas manquer ma mort. »