A quelques jours du débat sur la fin de vie prévu à l’Assemblée nationale, le mouvement ‘’Soulager mais pas tuer’’ appelle à une journée nationale de mobilisation le mercredi 21 janvier 2015. Des chaînes humaines de vigilance et de solidarité seront constituées dans plus de 50 villes à partir de 12h30, quelques heures avant l’ouverture de ce débat.

>> A Paris (VIIe), une chaîne se constituera à proximité immédiate de l’Assemblée nationale, place Edouard Herriot.

Pour « Soulager mais pas tuer », remettre en cause aujourd’hui la loi Fin de vie de 2005, votée à l’époque à l’unanimité des députés, présente deux risques majeurs : la menace d’une surenchère parlementaire vers l’euthanasie explicite d’une part, et la menace de la légalisation d’une euthanasie masquée derrière l’expression « sédation profonde et continue jusqu’au décès » d’autre part. Dans les deux cas, on basculerait sur la pente glissante de la légalisation de l’euthanasie, avec les multiples dérives constatées dans les rares pays qui l’ont légalisée.

‘’Soulager mais pas tuer’’ dénonce la tentative d’anesthésie du débat : contrairement à la démarche promise par François Hollande et Manuel Valls, les propositions contenues dans le rapport Claeys-Leonetti n’ont rien de consensuel. En réalité, le caractère dangereux et dissimulateur de la sédation terminale, qu’on prétend affirmer comme un droit, est attesté par d’éminents parlementaires, comme le professeur Bernard Debré ou le docteur Bernard Accoyer, ancien Président de l’Assemblée nationale.

Pour ‘’Soulager mais pas tuer’’, ce n’est surtout pas le moment de diviser la société sur un sujet si sensible, où la vie et la mort de milliers de personnes sont en jeu. La priorité dans le domaine de la fin de vie est de mettre en place un plan de développement des soins palliatifs qui doivent être accessibles à toute personne qui en a besoin. C’est cette promesse qui est susceptible de recueillir un vrai consensus de la société française, car elle répond au désir profond d’être soulagé de ses douleurs, sans pour autant être tué pour y mettre fin. Avant toute relance d’un tel débat, il faut par conséquent faire connaître et appliquer complètement la loi Fin de vie, et mettre en œuvre le droit d’accès aux soins palliatifs qui nécessite non plus des paroles mais des actes. 

A propos de ‘’Soulager mais pas tuer’’ 

Regroupant des soignants, des personnes handicapées ou âgées, des professionnels du grand âge et d’autres citoyens usagers du système santé, tous concernés par la protection des personnes les plus vulnérables, le mouvement unitaire « Soulager mais pas tuer » est soutenu par une dizaine d’associations et parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique à l’origine du film Intouchables. Il demande le maintien de l’interdit de tuer, fondement de la confiance entre soignants et soignés, et la mise en œuvre par les pouvoirs publics d’un plan de développement des soins palliatifs sur tout le territoire pour soulager et accompagner les personnes dans le respect de leur dignité.

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