Le mouvement « Soulager mais pas tuer » appelle les Français à se rassembler sur le Parvis des Droits de l’Homme du Trocadéro, le mercredi 10 décembre 2014 à 19h.

Ce rassemblement fait écho aux déclarations contradictoires des autorités publiques sur le sujet de la fin de vie : François Hollande et Manuel Valls se sont engagés à promouvoir une réforme consensuelle de la loi de 2005. Or, quatre faits très récents démontrent que ce consensus est soit menacé, soit menaçant :

1/ En octobre dernier, le Premier ministre a assuré au Parti Radical de Gauche, qui revendique la légalisation de toutes les formes d’euthanasie, qu’il serait directement associé au futur projet de loi sur la fin de vie.

2/ Le Président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, vient d’apporter le 27 novembre dernier son soutien à l’euthanasie et au suicide assisté, aux côtés de Véronique Massonneau. De nombreux autres députés de la majorité ont fait part de leur intention d’introduire l’euthanasie et le suicide assisté par amendements.

3/ Favorable à l’euthanasie, jusqu’à celle des enfants quand les mentalités seront prêtes, la députée écologisteVéronique Massonneau (EELV) a déposé sa propre proposition de loi pour l’euthanasie et le suicide assisté. Elle sera en principe débattue à l’Assemblée nationale le 29 janvier 2015, dans le cadre d’une niche parlementaire réservée à son groupe.

4/ Le député Alain Claeys (PS), associé à Jean Leonetti (UMP) pour remettre un rapport sur la fin de vie, a annoncé au quotidien Libération le 26 novembre – sans l’aval de son collègue – que serait légalisée une « aide à mourir », sous la forme ambiguë d’« un droit à la sédation profonde jusqu’à la mort » qui s’apparente clairement à une euthanasie masquée.

C’est dans ce contexte de menaces et de confusion que le mouvement unitaire « Soulager mais pas tuer » tient à réaffirmer, au cours de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, que l’interdit de tuer doit rester le fondement très clair de la confiance entre soignants et soignés. De très nombreux Français sont prêts à descendre dans la rue pour défendre ce principe fondamental de notre pacte social. Cette mobilisation doit commencer sans tarder.

Lors de ce rassemblement de 19h à 20h, des soignants, des personnes concernées par le handicap ou la maladie, et de simples usagers de la santé viendront prendre la parole et témoigner. Notre société peut et doit se donner les moyens de toujours soulager les personnes fragilisées par le grand âge, la dépendance ou la maladie sans décider de leur administrer la mort.

 

« Soulager mais pas tuer » réunit, sous le parrainage de Philippe Pozzo di Borgo, à l’origine du film Intouchables, les Français contestant l’euthanasie sous toutes ses formes et le suicide assisté, et favorables à la généralisation d’une véritable culture palliative. Son logo – un cœur dans une main – symbolise ses convictions : la main, signe de protection et de soin ; le cœur, signe de vie et de solidarité.

Pour son lancement le vendredi 28 novembre 2014 à midi, « Soulager mais pas tuer » a organisé 66 conférences de presse dans toute la France, avec interventions de soignants et de personnes concernées par le handicap et la maladie.

« Soulager mais pas tuer » est soutenu dès son lancement par :

  • Soigner dans la dignité
  • Convergence Soignants Soignés
  • L’Association pour la protection des soins palliatifs de l’euthanasie
  • 100% vivants
  • Alliance VITA
  • L’Institut Européen de Bioéthique
  • Le Comité protestant pour la dignité humaine (CPDH)