Soulager mais pas tuer prend acte de l’annonce de la nomination non encore officielle du Dr. Véronique Fournier à la présidence du nouveau Centre national des soins palliatifs et de la finde vie, qui fusionne l’Observatoire national de la fin de vie et le Centre national de ressources en soins palliatifs.

Cette nomination confirme la nécessité d’une vigilance absolue. Madame Véronique Fournier a en effet multiplié les propos et démarches ambiguës autour de la fin de vie, stigmatisant volontiers les soins palliatifs et allant jusqu’à affirmer : « il faudrait que l’euthanasie devienne le soin palliatif ultime » (interview dans Le Monde du 7 février 2012 à propos du décès de Michel Salmon).

Pour Tugdual Derville, l’un des porte-parole nationaux de Soulager mais pas tuer, « la confusion entre soins palliatifs et euthanasie est la pire chose qui puisse arriver dans ce débat. Et c’est la première raison de notre mise en garde contre la proposition de loi Claeys-Leonetti dont le concept de « sédation profonde et continue jusqu’au décès » s’apparente, dans certains cas, à des euthanasies masquées ou à des suicides assistés. Certains effectuent un véritable travail de sape pour détourner les soins palliatifs de leur mission ; tout en affirmant les soutenir, ils prétendent qu’ils ne sont pas une solution crédible. Or, nous devons malheureusement constater que Véronique Fournier a largement contribué à cette confusion, en prônant ce qu’elle nomme « l’euthanasie palliative ». Elle ouvre de plus de nouveaux débats à hauts risques, comme lorsqu’elle laisse entendre qu’il faut réinterroger le respect de la vie des personnes âgées démentes en institution. Or, le « mal-mourir » appelle toujours un surcroit de solidarité sans jamais légitimer le franchissement de l’interdit de tuer, fondement du pacte social particulièrement indispensable pour les plus fragiles et les sans voix. »

A l’approche des derniers débats au Parlement pour finaliser dans les semaines à venir la loi sur la fin de vie, Soulager mais pas tuer appelle tous les parlementaires à la plus grande vigilance, afin que cette nouvelle loi ne vienne pas instaurer en France une euthanasie qui ne dirait pas son nom.

Soulager mais pas tuer continue par ailleurs d’installer dans toute la France des comités de vigilance fin de vie chargés de protéger la vie des personnes les plus vulnérables de toute dérive euthanasique.