COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 22 mai 2023

Projet de loi fin de vie : soins palliatifs et euthanasie sont incompatibles !

 

Le collectif Soulager mais pas tuer réagit aux déclarations d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, sur un futur projet de loi fin de vie.

La ministre annonce que le projet de loi sera le fruit d’une co-construction avec des parlementaires et des soignants tout en dévoilant un contenu très détaillé ce qui laisse perplexe sur les marges de négociations. Cette co-construction revendiquée laisse à l’écart les personnes principalement concernées, c’est-à-dire celles qui sont fragilisées par la maladie, le handicap ou le grand âge.

Si Agnès Firmin Le Bodo se réjouit que les soins palliatifs et l’active à mourir n’aient pas été opposés dans les conclusions de la Convention citoyenne, Soulager mais pas tuer dénonce un jeu de dupes. Soins palliatifs et euthanasie ou suicide assisté sont dans la réalité inconciliables. Donner la mort n’est pas accompagner.

Jusqu’ici la France a fait le choix de soulager la souffrance en développant les soins palliatifs. Il est illusoire de penser qu’elle pourrait suivre deux voies contradictoires à la fois : développement des soins palliatifs et « encadrement » du suicide assisté et de l’euthanasie.

Pour Caroline Brandicourt, porte-parole de Soulager mais pas tuer : « Autoriser le suicide assisté comme l’euthanasie affecterait nécessairement tous ceux qui luttent quotidiennement : les médecins et les soignants jusque-là tellement inventifs pour améliorer la vie de leurs patients, les personnes malades qui entendront qu’il est possible de demander la mort, les patients qui craignent de peser sur leurs proches, sur des équipes médicales surchargées et sur la société, et enfin ceux qui souffrent de graves dépressions et résistent devant la tentation du suicide ! »

Atteinte d’une maladie neurodégénérative, Caroline Brandicourt, parcourt actuellement 1000 km en vélo pour réclamer des soins palliatifs sur tout le territoire. Elle sera devant le ministère de la santé demain à partir de 18h45 pour :

  • partager les images et les échanges marquants après ce premier mois,
  • demander l’accès aux soins palliatifs partout et pour tous,
  • dénoncer la menace que constituent l’euthanasie et le suicide assisté pour les plus fragiles.

A ses côtés interviendront Alix Durroux, porte-parole du collectif Soulager mais pas tuer et gériatre et Eliane Catorc, médecin en soins palliatifs.