COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 24 mai 2023
Soulager sans tuer fait gagner en humanité !
Après un mois, 650 km au compteur de son tricycle et des étapes dans 14 villes, Caroline Brandicourt du collectif Soulager mais pas tuer était hier à Paris devant le ministère de la Santé pour défendre les soins palliatifs et la place des personnes vulnérables contre le projet de légalisation de l’euthanasie.
Atteinte d’une maladie neurodégénérative, Caroline s’est élancée de Moulins le 22 avril dernier, dans une tournée de 2 mois à tricycle, parcourant plus de 1000 km à travers de nombreux départements dépourvus d’unités de soins palliatifs.
A Paris, hier, elle a rejoint la place Larroque devant le ministère de Santé accompagnée par de nombreux soutiens qui pédalaient à ses côtés.
Lors de la conférence de presse durant laquelle Eliane Catorc, médecin, formateur en soins palliatifs et Alix Durroux, gériatre et porte-parole de Soulager mais pas tuer, se sont également exprimées, Caroline a d’abord partagé les images fortes de ce premier mois. Beaucoup des personnes rencontrées sur le stand lui ont confié les souffrances endurées par leurs proches en fin de vie parce qu’ils n’avaient pu être pris en charge en unité de soins palliatifs. Les soignants avec lesquels elle a échangé lui ont répété que lorsque les souffrances sont apaisées, les personnes ne demandent plus à mourir mais à vivre pleinement le temps qui leur reste. Caroline a témoigné pour sa part de l’incroyable instinct de survie qui l’anime : « J’ai découvert en moi une capacité d’adaptation insoupçonnable lors de ce défi ! Soulager sans tuer fait gagner en humanité ! Par contre l’idée même de l’euthanasie, ça me coupe les jambes et ça me décourage ! »
Pour elle, l’euthanasie et les soins palliatifs étant totalement contradictoires dans leur approche, elle s’inquiète de les voir associés dans un même futur projet de loi sur la fin de vie.
A son tour, Eliane Catorc a témoigné de l’incompatibilité entre les soins palliatifs et l’euthanasie : « Un soignant ne peut pas être prescripteur de mort. »
Pour Alix Durroux, « La promesse en parallèle de développer à la fois les soins palliatifs et l’euthanasie est non seulement incompatible mais indécente. Une loi grand âge et autonomie, voilà ce qu’il faut obtenir. »
Caroline a ensuite conclu par ce message au ministre et au gouvernement : « Une société qui choisit l’euthanasie ou le suicide assisté est une société qui se trompe d’objet, elle supprime le souffrant au lieu de supprimer ce qui le fait souffrir ! La loi actuelle est bonne, elle est suffisante ! Les unités de soins palliatifs permettent de vivre jusqu’au bout sans souffrir, ceux qui en ont bénéficié pour leurs proches me l’ont affirmé, que ceux qui en doutent me rejoignent dans mon défi pour l’entendre ! »
Le défi de Caroline continue. Elle sera aujourd’hui à Charleville-Mézières et fera ensuite étape dans un dizaine de villes dans l’Est de la France avant l’arrivée à Lons-le-Saunier le 17 juin.
Contact presse : Camille Bouyépresse@soulagermaispastuer.org – 07 56 83 28 56
A propos du Défi de Caroline
Aujourd’hui en France, 21 départements sont encore privés d’unités de soins palliatifs. Caroline, membre du collectif Soulager mais pas tuer et porte-parole de « 100% Vivants », traverse une trentaine de villes durant près de deux mois pour défendre l’accès de tous aux soins palliatifs. A chaque étape elle va à la rencontre des habitants pour témoigner que chaque personne, même malade, porteuse de handicap ou âgée, est pleinement vivante et mérite la solidarité de tous !Plus d’informations sur le projet et l’itinéraire. Réseaux sociaux de la tournée : Instagram – Facebook – Twitter
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