Alliance VITA membre du collectif Soulager mais pas tuer dénonce l’irresponsabilité d’une conclusion de la commission temporaire sur la fin de vie du CESE qui ose assimiler l’euthanasie à un soin.
Réaction de Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance VITA, fondateur du service SOS Fin de Vie et porte-parole du collectif Soulager mais pas tuer, parrainé par Philippe Pozzo di Borgo.
« Par cet avis, le CESE porte gravement atteinte à l’éthique et à la sécurité des pratiques soignantes.
Le CESE, pour faire avaler l’idée de l’euthanasie, invente une novlangue redoutable. Il présente l’administration de la mort comme :
– un « dernier soin »,
– ou un « soin ultime »,
– ou encore « une sédation profonde expressément létale ».
Il faut appeler les choses par leur nom : comment oser prôner un soin ou une «sédation profonde» qui empoisonne et tue ?
C’est dans les moments les plus vulnérables de l’existence, spécialement en fin de vie, que les pratiques soignantes doivent être protégées de toute tentation euthanasique. Il s’agit toujours de soulager sans jamais tuer.
Le juste plaidoyer du CESE en faveur des soins palliatifs est ruiné par cette préconisation délétère qui dénature le sens même des soins palliatifs.
A contrario, nous voulons saluer le courage et la pertinence de l’exceptionnel avis dissident de membres du CESE. J’ai senti dans l’hémicycle un malaise certain et une absence totale d’unanimité. Ils ont tenu à se démarquer de leurs collègues en soulignant le danger d’une médecine qui intègrerait l’administration de la mort dans sa pratique.
En tout état de cause, c’est au président de la République que nous en appelons pour qu’il protège les soins de toute infiltration par la mentalité et la pratique euthanasiques. »
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